lundi 27 avril 2009
comic strip 3
dimanche 26 avril 2009
comic strip 2
vendredi 24 avril 2009
comic strip
Voilà donc une première planche de présentation du comic-strip que je fais avec Clément (on peut cliquer sur l'image pour l'agrandir). Les trois personnages (les héros) principaux sont sur la gauche, les deux sur la droite sont des personnages secondaires.
Le comic-strip est une histoire en trois/quatre cases généralement. Cela peut être deux. De temps en temps, une "aventure" prend toute une page (les fameuses pages du dimanche). Les maîtres (disons, nos références) dans le domaine sont Schutz, Quino et Bill Watterson.
Il n'y a pas d'histoire au long cours, un univers se crée peu à peu, au fil des semaines, des mois, des années. De nouveaux personnages arrivent et se mêlent aux anciens. On est plus proche des haïkus que de la bd classique. Aux maîtres déjà cités, il faudrait rendre hommage à Basho.
A suivre.
Hier je me suis trouvé embarqué dans un version courte et parisienne de After Hours de Scorcese. Cela a commencé quand j'ai raté la lecture d'un ami, S., dans une librairie. Je suis retourné à mon atelier pour travailler. Une heure plus tard, cet ami m'appelle pour me proposer de le rejoindre à une expo. Je m'y rends. Je ne trouve pas l'entrée. Trois punks m'interpellent et me disent de les suivre. Leur ivresse m'a laissé pensé que je pouvais leur faire confiance. Une fois à l'intérieur de la galerie, je constate que c'est un squat. L'immeuble est entièrement squatté par des artistes. Je tombe sur un homme qui lance des couteaux contre un panneau en bois décoré (une peinture?). C'est un happening. Il y a bien une expo (d'un artiste qui travaille surtout avec du scotch, et de ses amis invités, dont l'amie de S.). Les tableaux ne sont pas posés aux murs, mais pendent à des fils, sont cloués, attachés à des poteaux ou autres morceaux de bois. Dans le désordre, cela donne : un pianiste, des moustachus, des gens habillés bizarrement, des conversations dans toutes les langues, un artiste qui a simulé le viol d'une poupée gonflable (je suis arrivé après, on m'a raconté), une bibliothèque, des combles, un étage, des ateliers de peintres sans aération, pas de sorties de secours et aucun extincteur, une vitre cassée par une voisine, du Coca tiède, un mec (il ressemblait à Nosferatu, très grand avec du maquillage autour des yeux, mais avec des cheveux) qui vient de se faire un fix et qui nous prend la tête ("avec la coke tu travailles par moments, alors que l'héroïne t'es dans la durée", "parce que tu vois, il faut respirer", "je lis surtout des livres sur les mathématiques, la sociologie, ce genre de choses", "je sais que j'ai un problème d'addiction, j'attends que quelqu'un me sauve", "moi ça fait vingt ans que je m'occupe de ce lieu, il y a 28 000 personnes qui sont venues", enfin bon je vous en passe). J'ai vu le moment où il allait sortir une tronçonneuse et jongler avec. Je suis parti. Quelques personnes très sympas, les discussions se tenaient dans les différents ateliers (l'expo était dans les deux grandes pièces du rez-de-chaussée). C'était vraiment très étrange.
La saison s'y prête, je me mets aux thés verts (chinois). Il y en a de très bons à la Maison des Trois Thés (et également chez Thés de Chine -j'ai renoncé à me fournir ailleurs, ah si quand même Teamasters via internet), et ils sont abordables (aux alentours de 11 euros) : Bi Yun Tian, Gui Lin Yu Luo, Xian Xia Lan Cui. J'ai pris aussi un thé rouge (ce que l'on appelle thé noir usuellement), Dian Hong Mao Feng (pour 10 euros, une merveille ; je ne suis pas fan des thés rouge mais de temps en temps c'est agréable). J'ai acheté deux oolongs pour la consommation courante (peu chers donc, 16 et 14 euros) : le Shui Xian 1 (le genre de thé que l'on apprécie si l'on aime les vieux alcools, son goût fort le rend très accessible) et le Mi Lan Xiang 1 (un dan cong, aux notes d'agrumes).
Martin Page
mardi 21 avril 2009
bougies
J'ai terminé de corriger les épreuves de l'édition poche de Peut-être une histoire d'amour. Quelques phrases supprimées, des mots changés. En tout, une vingtaine de petites corrections.
Cela faisait deux ans que je n'avais pas organisé de soirée. Il y a eu deux bonnes nouvelles dernièrement. Alors je me suis dit, allez. Je n'ai aucun sens de la mesure. J'ai donc acheté près de trois kilos de charcuterie espagnole, des anchois, des poivrons en bocal (pimento piquillo ali). Pour équilibrer tout ça, du fromage m'a semblé une bonne idée. Il y a eu quelques difficultés d'organisation. Tout le monde (en fait pas grand monde, je n'aime que les soirées assez désertes) n'était pas libre mercredi. J'ai donc étendu ma fête à samedi. C'était une fête en deux parties, comme Golem de Casken, comme les doubles-programmes dans les vieux cinéma (au Brady par exemple) (mes soirées sont toujours bizarres : il y a deux ans, j'avais convié mes invités à cinq heures du matin -non ce n'était pas une after, il fallait avoir dormi avant- pour voir le soleil se lever). J'ai allumé des bougies partout dans l'atelier (le courant avait été coupé en début de semaine, erreur d'EDF, tout est rentré en ordre lundi). Un fil (trois rallonges) courait sur le sol jusque dans le couloir pour alimenter la machine à musique (Cartola, Vinicius de Moraes, les Kinks, Pulp, Belle & Sebastian). C'était doux.
A un moment, Maude (dans Harold & Maude) dit "Tout le monde devrait jouer d'un instrument de musique". Je suis un spectateur obéissant, je me suis donc acheté le flügelhorn (genre de trompette au son plus chaud et rond) dont je rêvais. J'ai eu peur d'entrer dans le magasin de musique boulevard de Sébastopol. J'ai passé du temps devant la vitrine, à passer et repasser devant l'entrée. C'était immense, les instruments brillaient comme des trésors. Finalement ça s'est bien passé.
Parmi mes quelques projets en cours, un bouleverse mes habitudes : je fais une bande dessinée, je veux dire, j'écris l'histoire et je dessine. Je dessine très mal (pire que ça). Mais d'ici quinze ans ça devrait ressembler à quelque chose. Cela ne me gêne de mal dessiner, j'aimerais juste que mon héros mal dessiné se ressemble d'une case à l'autre. Mon dessin est psychotique.
Le comic-strip avec Clément avance bien. Je poste deux planches de présentation des personnages demain.
Pendant tout un temps j'ai eu l'impression que beaucoup de films se servaient d'une certaine chanson de Nina Simone (ça allait de Les Fils de l'Homme à Actrices de Valeria Bruni-Tedeschi). C'était étrange. Je ne sais plus de quelle chanson il s'agissait. En ce moment j'écoute surtout Cherish (album Silk & Soul, 1967).
Martin Page
dimanche 12 avril 2009
magie
Ces "trucs" de magicien comme on dit, les romanciers les utilisent. Il y a une proximité entre le roman et la magie, que je ne m'explique pas bien encore, juste l'intuition que ce n'est pas très différent, que c'est la même famille (similitudes dans le rapport au public aussi). Le contraire de la religion.
Mallarmé est bien trop compliqué pour moi, mais sur ce sujet, voilà un article qui me plaît beaucoup.
On ne parle pas souvent de technique en littérature. Dans le processus de création d'un roman, il me semble qu'il y a un directeur de la photographie, un monteur, un producteur, un cadreur, un ingénieur du son...
En allant à la fête vendredi soir, je suis passé par la petite rue Robert Houdin (le grand magicien français). On pénètre dans une petite cité hlm. Des jeunes jouaient au foot au milieu de la rue. D'un coup je me suis retrouvé dans la cité où mon frère et moi avons habité avec notre père à Viry-Châtillon pendant un temps. Le passé est tombé comme une pluie tropicale. En quittant la fête, je suis passé par la rue du Faubourg du Temple. Au niveau de la rue Robert Houdin, et ce sur une centaine de mètres, il n'y a pas de lampadaires (ou bien les lumières étaient cassées). C'était une parenthèse bienvenue dans ce quartier animé. Une cachette. Dans les bizarres ténèbres de la rue, tout était calme et différent.
Dans La Cerisaie, il y avait les tours de magie de Charolotta Ivanovna (Irina Dalle). C'était merveilleux.
Martin Page