Ok c'est un titre moins accrocheur que Massacre à la tronçonneuse, mais c'est aussi assez sanglant. C'est un peu mon quotidien depuis quelques jours.
On a passé des mois à écrire un roman. On l'a corrigé, relu, corrigé, relu, laissé reposer. Puis vient le moment où on a promis de le rendre à son éditrice. Alors on relit le roman de la première à la dernière page. On ajoute certes, on continue à corriger, mais surtout on supprime. On coupe des phrases (je dis phrases, mais ça peut être des passages entiers) pas terribles, des phrases qui paraissaient tellement bien. Et qui ne le sont pas (la perte de lucidité est inévitable en cours d'écriture, par période, et heureusement cela permet d'essayer des choses, de tenter, d'avancer, de ne pas se laisser arrêter). Ou, et là c'est terrible, des phrases qui sont bien mais qui ne s'intègrent pas au chapitre, au paragraphe. Il faut enlever. Et ce n'est pas triste parce que c'est au bénéfice de la forme de roman.
C'est un point de vue personnel : si on a un doute, c'est souvent une bonne chose de couper. Parfois c'est douloureux. Alors on réécrit, on plâtre, on cimente, ça peut marcher, mais pas toujours. Alors, on raye, on coupe.
Don't blame me, par le saxophoniste et flûtiste Yousef Lateef (qui n'est pas pianiste comme je l'ai écrit un peu plus tôt -avant l'intervention de Sad Old Punk).
Martin Page
On a passé des mois à écrire un roman. On l'a corrigé, relu, corrigé, relu, laissé reposer. Puis vient le moment où on a promis de le rendre à son éditrice. Alors on relit le roman de la première à la dernière page. On ajoute certes, on continue à corriger, mais surtout on supprime. On coupe des phrases (je dis phrases, mais ça peut être des passages entiers) pas terribles, des phrases qui paraissaient tellement bien. Et qui ne le sont pas (la perte de lucidité est inévitable en cours d'écriture, par période, et heureusement cela permet d'essayer des choses, de tenter, d'avancer, de ne pas se laisser arrêter). Ou, et là c'est terrible, des phrases qui sont bien mais qui ne s'intègrent pas au chapitre, au paragraphe. Il faut enlever. Et ce n'est pas triste parce que c'est au bénéfice de la forme de roman.
C'est un point de vue personnel : si on a un doute, c'est souvent une bonne chose de couper. Parfois c'est douloureux. Alors on réécrit, on plâtre, on cimente, ça peut marcher, mais pas toujours. Alors, on raye, on coupe.
Don't blame me, par le saxophoniste et flûtiste Yousef Lateef (qui n'est pas pianiste comme je l'ai écrit un peu plus tôt -avant l'intervention de Sad Old Punk).
Martin Page
Heu... je vais être un peu rabat-joie mais il me semble bien que Yusef Lateef, saxophoniste et flûtiste, n'a jamais joué de piano... sinon, bon courage pour la fin de ton roman!
RépondreSupprimerIl va falloir comparer nos définitions du mot "piano". Pour moi (ainsi que pour l'Encyclopédie des instruments de musique de Bohuslav Cizek), un piano est, je cite, "un instrument de musique à clefs, à embouchure en bec de clarinette et à sonorité très profonde". A moins que tu confondes avec la flûte chinoise.
RépondreSupprimerah ah
Oui tu as raison. Yousef Lateef ne joue pas de piano. C'est Roland qui m'a donné ce cd, et comme lors de nos séances de musique, je lui avais demandé surtout des pianistes, alors dans mon esprit tous les disques qu'il m'a donné sont des disques de pianistes. Mon esprit classe les choses ainsi.
Merci !
en parlant de lucidité pendant l'écriture : varie-t-elle selon les heures du jour et de la nuit, la fatigue, les boissons ?
RépondreSupprimerPeut-être. Je ne crois pas. Je ne sais pas.
RépondreSupprimerA méditer.